La plate-forme X annonce renforcer sa modération sur les contenus liés aux abus sexuels sur mineur


Le logo X sur le toit du siège de la plate-forme anciennement connue sous le nom de Twitter, à San Francisco (Californie), le 30 juillet 2023.

Le réseau social X (ex-Twitter) va construire une antenne dédiée à la modération de sa plate-forme à Austin (Texas) pour lutter contre les contenus liés aux abus sexuels sur mineur, un sujet qui préoccupe les élus américains.

Le but initial de ce « Centre d’excellence pour la sécurité » sera de recruter une « centaine de modérateurs », concentrés avant tout sur ce type de messages, mais aussi sur d’autres violations des règles du réseau social, a avancé, samedi 27 janvier, à l’Agence France-Presse Joe Benarroch, directeur des opérations de X.

« X n’a pas d’activité axée sur les enfants », a souligné M. Benarroch, « mais il est important que nous fassions ces investissements pour empêcher les délinquants d’utiliser notre plate-forme pour TOUT type de distribution ou d’engagement avec des contenus relevant des abus sexuels sur mineurs ». L’entreprise rachetée par Elon Musk fin 2022 a publié vendredi un communiqué sur ses efforts en la matière, se disant « déterminée à rendre X inhospitalier pour les acteurs qui cherchent à exploiter des mineurs ».

M. Benarroch a aussi rappelé que les enfants de moins de 13 ans ne peuvent pas ouvrir de compte. Les adolescents mineurs qui s’inscrivent sont soumis à des règles plus strictes en termes de confidentialité des données, et ne sont pas ciblés par de la publicité.

Enquête de Bruxelles

Ces annonces interviennent avant une audition majeure au Sénat américain, prévue mercredi, intitulée « Les géants de la tech et la crise des abus sexuels contre les mineurs en ligne ». La commission judiciaire a convoqué les patrons de Discord, Meta, Snap, TikTok et X. Linda Yaccarino, la directrice générale de X, sera présente. Elle était déjà la semaine dernière à Washington pour des réunions avec des élus des deux bords au sujet de la protection de l’enfance, de la modération du réseau, de la désinformation et de l’intelligence artificielle.

« Nous voulions aider les sénateurs et leurs assistants à comprendre à quel point X est une nouvelle entreprise, et leur expliquer ce qui a changé au cours des quatorze derniers mois (…) en particulier concernant l’exploitation sexuelle des enfants », a détaillé Joe Benarroch. Il a aussi précisé que plus de 2 000 personnes (employées par X ou des sous-traitants) modèrent les contenus.

Lire aussi l’analyse : Article réservé à nos abonnés Que reste-t-il des promesses d’Elon Musk, un an après le rachat de X (ex-Twitter) ?

Elon Musk a racheté Twitter en promettant d’y ramener « la liberté d’expression ». De nombreuses règles ont été retirées ou assouplies, et de nombreuses personnalités bannies ont pu revenir. En décembre, Bruxelles a ouvert une « enquête formelle » visant X pour des manquements présumés aux nouvelles règles européennes en matière de modération des contenus et de transparence, comme le trop faible nombre de modérateurs ou le signalement des contenus illicites peu efficace.

Le Monde avec AFP



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